Le mur en bois est aujourd’hui un ouvrage répandu.
Il est intéressant de constater que ce principe constructif était déjà employé par les gaulois !
Jules César en donne la description dans le livre VII de la Guerre des Gaules. Le murus gallicus est alors une construction en terre solidifiée par un empilement en couches entrecroisées de poutres horizontales ou rondins de bois avec un parement de pierres sèches en façade. Le montage se faisait par étages identiques jusqu’à la hauteur désiré. Il était employé pour réaliser des remparts et fortifications. Ce type de construction était réputée indestructible, car le feu n’avait aucune emprise sur la pierre et l’enlacement des poutres donnant à l’édifice une rigidité telle que les béliers n’avaient aucun effet. |
Les ponts Gaulois, décrits par César, étaient du même type, se composant de troncs d’arbres posés à angle droit par rangées, entre lesquelles on bloquait des quartiers de roches. Ce procédé, qui n’est qu’un empilage, et ne peut être considéré comme une œuvre de charpenterie, doit remonter à la plus haute antiquité et s’est malgré tout perpétué bien au-delà du Moyen Âge puisqu’à la fin du XVIIIe siècle on construisait encore en Savoie des ponts de ce type. |
C’est en 1867 que pour la première fois on fouilla et reconnu un ouvrage de type murus gallicus, sur le site de l’oppidum de Murcens dans le Lot. Dès 1875, les archéologues avaient répertoriés en Europe, et surtout en France, une quarantaine d’ouvrages identifiés comme murs gaulois.
De nos jours, et depuis le siècle dernier, ce type de mur bois est employé en Europe (Italie, Suisse, France), principalement en régions montagneuses, pour des fonctions d’aménagements de terrain, stabilisation de talus ou aménagement de torrent.
La démocratisation de cette technique en fait aujourd’hui une alternative incontournable aux solutions classiques pour réaliser tout type de soutènement dans de très nombreuses applications.